Ça commence entre les canaux d’Adam de Crapone, un matin d’éclipse – les 7 marchent
Mais, avant, il y avait eu la nuit de Tout Seul, au sous-sol, en bas de l’escalier de la tour du Midi
Et aussi Tout Seul assis sur un tabouret, vissé au sol
Puis, après, à la réception de l’hôpital de Montfavet, à l’heure du croisement entre les infirmiers de nuit et
les patients du jour. Qui est qui?
Ça continue sous la branche basse d’un plaqueminier. Pipistrelles et chuchotements, le premier kaki
s’écrase.
Et à nouveau Tout Seul mais avec les 6 autres, ça fait 7 corps tassés, terrés, côte à côte, à l’arrière de la
voiture
Le soir, près des canaux, quand le ciel est violet
Retour au télépéage de Beaune, un premier novembre, premières chutes de neige, de la buée sur les vitres,
du brouillard à l’intérieur de la voiture
Là, Tout Seul est plus grand, sur le Malec’on et il n’est plus seul, ils sont deux, quand les amours se
retrouvent
Voile Noir
Yemaya se noie quand les amours se séparent
Des 7, il n’en reste plus qu’un, dans une carrière, près d’Avallon, en juillet, sous la pluie
Et, à la fin, chez Leila, puis chez Fanny, les jumelles Poucet
Tout Seul taille une pierre, le premier ogre est sorti de ses doigts d’enfant
Et maintenant, pour finir, ici, il nous raconte.